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La dinde ne veut pas être le dindon des hypers

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Les prix élevés des matières premières et de l'énergie ont pesé sur la filière dinde fin 2012 et début 2013. La hausse des coûts de production n'a pas été intégralement répercutée sur les prix à la consommation, fragilisant tous les maillons de la filière. Les professionnels dénoncent de surcroît une pratique des GMS (grandes et moyennes surfaces) qui accentue son effet. L'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a en effet mis en évidence que le rayon volailles de la GMS est le plus rentable des rayons alimentaires frais avec une marge nette de 5,9 %. La marge brute de la distribution pour l'escalope de dinde représente environ 42 % du prix de détail, contre 30 % pour le filet de poulet, un avantage concurrentiel net pour le poulet.

Les chiffres du panel Kantar pour les huit premières périodes de 2013 montrent ainsi l'effet ciseaux sur les achats des ménages avec une baisse de 4,1 % pour l'escalope de dinde (prix moyen 10,73 €/kg) contre une hausse de 5,8 % pour le filet de poulet (prix moyen 10,26 €/kg). Face à la conjoncture dégradée, les mises en place en élevage comme les abattages diminuent nettement : - 10 % pour les mises en place, - 7 % pour les abattages.

Yanne Boloh

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